La prime d’activité constitue une aide financière visant à soutenir le pouvoir d’achat des travailleurs aux ressources modestes. Les salariés en bénéficient mais pas que… Les travailleurs indépendants peuvent y prétendre, sous certaines conditions.

Les conditions générales pour être éligible à la prime d’activité

Pour être éligible à la prime d’activité, tout travailleur doit répondre aux critères suivants :

  • Avoir au minimum 18 ans ;
  • Avoir la nationalité française, être ressortissant de l’Espace économique européen (EEE) ou de Suisse ou être en situation régulière en France ;
  • Résider en France ;
  • Ne pas être en congé parental, sabbatique, sans solde, ne pas être en disponibilité, ne pas être travailleur détaché.

Les plafonds de ressources pour les salariés 

Destinée aux travailleurs modestes, la prime d’activité est versée aux actifs (temps plein ou temps partiel) qui perçoivent une rémunération inférieure à un certain plafond. Selon la situation familiale du bénéficiaire, les plafonds de ressources sont fixés à environ :

  • 1 500 euros nets pour une personne seule ;
  • 2 200 euros pour un couple sans enfant où un seul membre travaille ainsi que pour un parent isolé avec un enfant ;
  • 2 900 euros pour un couple de deux enfants dont les deux membres travaillent.

Les conditions particulières aux indépendants

Les travailleurs indépendants ou freelance peuvent donc bénéficier de cette prime, à condition que leur dernier chiffre d’affaires annuel ne dépasse pas les seuils suivants :

  • 82 200 euros pour les activités commerciales d’achat/vente, de restauration, de fourniture d’hébergement ;
  • 32 900 euros pour les prestataires de service et les professions libérales.

Commment l’obtenir ?

Les Allocations familiales mettent à disposition un simulateur pour estimer vos droits. Il suffit ensuite de remplir une demande sur caf.fr.

La prime est calculée sur la base d’une déclaration trimestrielle de la situation et des ressources. Elle prend en compte les bénéfices industriels et commerciaux (BIC) ou non commerciaux (BNC), déclarés pour la dernière année fiscale. A défaut, c’est le chiffre d’affaires du dernier trimestre qui servira au calcul. La prime est ensuite versée chaque mois.

Salariés et indépendants, sous quelles conditions obtenir la prime d’activité ?

La prime d’activité constitue une aide financière visant à soutenir le pouvoir d’achat des travailleurs aux ressources modestes. Les salariés en bénéficient mais pas que…

Merci de vos commentaires sur ce blog !

Plus d’infos et/ou Vos réactions :

Artisans, commerçants, profession libérale : MPB Conseils est un partenaire dans la vie de la petite entreprise, nous sommes là pour conseiller et trouver les solutions pour le pilotage de votre entreprise, et cela en temps réel. Avec une Méthode développée depuis 23 ans par le groupe RIVALIS,soit un outil plus un homme, nous accompagnons tous les patrons de TPE qui souhaitent améliorer leur rentabilité, réaliser un projet personnel ou professionnel. Bien entendu nous sommes à la disposition des créateurs d’entreprise pour les aider à réaliser leurs business plan. Enfin si l’entreprise rencontre des problème n’attendez pas qu’il soit trop tard, nous avons les solutions pour redresser la situation avec Rivalis en région Rhône Alpes Auvergne & pour notre part dans l’Ain & l’Isère Contactez nous sans hésiter ! 

 

 

L’U2P souhaite une réforme du RSI… sans hausse des cotisations

Face à la volonté du président de la République, Emmanuel Macron, d’intégrer le RSI au régime général des salariés, l’U2P pose les bases de la prochaine concertation sur cette réforme.

 

Légende : de gauche à droite, Patrick Liébus et Alain Griset, respectivement vice-président et président de l’U2P © F.V

 

L’U2P, l’Union des entreprises de proximité, ne perd pas de temps. Alors que les discussions pour la réforme du RSI n’ont pas encore été engagées et que peu de détails sont connus, l’organisation patronale des petites entreprises prend les devants pour éclairer le nouveau gouvernement avec un certain nombre de propositions.

 

« Pas question de refaire les mêmes erreurs qu’avant, qui ont créé des situations catastrophiques pour certains travailleurs indépendants », précise Alain Griset, président de l’U2P, lors d’un point presse le 5 juillet sur le sujet.

 

« Une réforme qui porterait uniquement sur les techniques de gestion, serait une erreur majeure. Il faut en profiter pour véritablement réformer ». L’U2P prend acte de la volonté d’Emmanuel Macron de supprimer le RSI, de l’intégrer au régime général des salariés et de maintenir les spécificités de ce régime au sein du régime général.

 

Un chantier déjà sur les rails côté gouvernement

 

Le chantier devrait aller vite. La ministre de la Santé et le ministre de l’Action et des Comptes Publics ont d’ailleurs déjà été missionnés pour lancer la réforme.

 

Leur feuille de route porte sur trois points : améliorer le service rendu aux travailleurs indépendants, apporter toutes les garanties au personnel du RSI pour l’avenir et acter les changements inhérents à la réforme dès le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2018.

 

Ceci a été confirmé par la ministre de la Santé Agnès Buzyn qui annonçait que « le régime de protection sociale des travailleurs indépendants sera adossé au régime général dès le 1er janvier 2018, dans le cadre d’une gestion particulière prenant en compte les spécificités de cette population et associant leurs représentants, même si la réforme serait conduite sur plusieurs années ».

 

Expérimentation demandée

 

Les bases sont posées, n’en demeurent pas moins quelques interrogations et inquiétudes.
« Le passage au 1er janvier prochain d’un monde, le RSI à un autre, le régime général nous semble périlleux. Pour éviter les bugs, il serait nécessaire de mettre en place une période d’adaptation, une mise en œuvre progressive avec une expérimentation sur une région, par exemple », déclare Alain Griset.

 

Une gestion dédiée

 

La deuxième priorité porte sur la gestion dédiée. « Actuellement dans le RSI, nous avons une enveloppe qui couvre l’accompagnement des chefs d’entreprise en difficulté. A l’occasion du transfert, il ne faudrait pas que cette aide disparaisse », émet le président de l’U2P.

 

C’est pourquoi l’organisation défend l’instauration d’un régime spécifique adossé au régime général. Cette solution permettra de concentrer la gestion dédiée aux indépendants sur les prestations sociales, la prévention et le fonds social, outil spécifique qui prend en charge les cotisations dans certaines situations.

 

Revoir l’assiette des cotisations

 

Réformer, ce n’est pas uniquement toucher à la gestion, c’est aussi pour l’U2P revoir le calcul des cotisations, le taux et l’assiette, « sinon on aura encore du mécontentement et de l’incompréhension ».

 

« Pourquoi le calcul de cotisations se fait aussi sur les bénéfices réinvestis dans l’entreprise, ce n’est pourtant pas du revenu, s’insurge Patrick Liébus, vice-président de l’U2P et président de la Capeb. Seule la part des bénéfices correspondant à la rémunération des indépendants doit être soumise à cotisations ».

 

Et de rappeler que la raison principale de la colère des ressortissants provient essentiellement du montant des cotisations et que ce niveau est fixé par l’Etat et non par le RSI.

 

Ne pas franchir la ligne rouge d’une hausse des cotisations

 

Dans le cas où il y aurait alignement des cotisations et des prestations des indépendants sur celles des salariés (plus importantes), l’organisation patronale prévient : « la plupart des indépendants ne pourraient supporter un alourdissement de leurs charges ».

 

Elle recommande donc de revoir le mode de calcul, préférant un montant fixe selon des tranches plutôt qu’un pourcentage sur le revenu.

 

« De toute façon, avec ce transfert vers le régime général, il n’est pas question d’envisager une quelconque augmentation de cotisations. Ce n’est pas négociable et ce serait même vécu comme une agression envers nos entreprises qui ne bénéficient pas encore pleinement de la reprise », met en garde Alain Griset.

 

Nouvelle méthode de confiance

 

L’U2P demande aussi que le recouvrement soit exclusivement confié aux Urssaf pour mettre un terme aux dysfonctionnements entre Urssaf et RSI.

 

Elle appelle de ses vœux une nouvelle méthode de confiance entre l’Etat et l’entreprise. « Il faut profiter de cette réforme pour changer l’approche actuelle qui est réglementation, contrôle, sanction, particulièrement pour des petites entreprises à une démarche plus sereine qui serait simplification, écoute et conseils, et accompagnement plutôt que punition.

 

Enfin sur la gouvernance du prochain régime de protection sociale des indépendants, elle aimerait que les administrateurs soient désignés et non plus élus pour une période de 4 ans et non plus 6 ans, se plaçant ainsi dans la logique de la mesure de représentativité patronale qui a lieu tous les 4 ans. C’est donc sur cette base de propositions que l’U2P engagera la concertation avec le gouvernement.

 
Source : batirama.com / Frédérique Vergne

 

Merci de vos commentaires sur ce blog !

Plus d’infos et/ou Vos réactions :

Artisans, commerçants, profession libérale : MPB Conseils est un partenaire dans la vie de la petite entreprise, nous sommes là pour conseiller et trouver les solutions pour le pilotage de votre entreprise, et cela en temps réel. Avec une Méthode développée depuis 23 ans par le groupe RIVALIS,soit un outil plus un homme, nous accompagnons tous les patrons de TPE qui souhaitent améliorer leur rentabilité, réaliser un projet personnel ou professionnel. Bien entendu nous sommes à la disposition des créateurs d’entreprise pour les aider à réaliser leurs business plan. Enfin si l’entreprise rencontre des problème n’attendez pas qu’il soit trop tard, nous avons les solutions pour redresser la situation avec Rivalis en région Rhône Alpes Auvergne & pour notre part dans l’Ain & l’Isère Contactez nous sans hésiter ! 

 

LA BOMBE FISCALE QUI ATTEND LES COMMERÇANTS ET ENTREPRISES À LA RENTRÉE

La révision des valeurs locatives des locaux professionnels entre en vigueur cette année. De fortes augmentations des taxes foncières sont à prévoir.

Voilà une réforme que personne n’a vu venir. Et pourtant, nombre d’entreprises et de commerces risquent de sauter au plafond à la découverte de leur prochain avis de taxe foncière. Certains centres commerciaux pourraient ainsi voir leurs impôts locaux flamber de 20% dès cette année. D’autres bureaux, plus chanceux, subiront une augmentation de 3%. Et encore, c’est sans compter les éventuelles revalorisations des taux d’imposition des communes. Comment diable est-ce possible ?

Ces envolées résultent de la révision des « valeurs locatives » des locaux professionnels, qui servent au calcul de la taxe foncière. En effet, ces valeurs cadastrales n’avaient jamais été révisées depuis les années 70 et elles ne correspondaient plus du tout aux valeurs réelles du marché. Dans chaque commune, les valeurs des bâtiments étaient estimées selon des références de locaux types de l’époque. Beaucoup se retrouvaient, par conséquence, totalement sous-évaluées, tandis que d’autres s’avéraient surévaluées.

« Les valeurs locatives de certains secteurs, comme l’hôtellerie ou le cinéma, qui se sont largement modernisés en 40 ans, apparaissent particulièrement sous-estimées », ajoute Sandrine Julien, directrice associée du cabinet de fiscalistes EIF. Des décorrélations flagrantes, qui ont poussé Bercy à tout remettre à plat… au risque de susciter de grosses déconvenues au passage.

 

 http://www.capital.fr/immobilier/la-bombe-fiscale-qui-attend-les-commercants-et-entreprises-a-la-rentree-1237454

Lire aussi – Taxe foncière, CSG… ces hausses d’impôts qui risquent de remplacer la taxe d’habitation

Pour amortir le choc, l’administration fiscale a heureusement prévu un lissage des hausses sur 10 ans. Mais plusieurs effets pervers demeurent. Premier problème, et non des moindres : personne ne saura exactement à quelle sauce il sera réellement mangé dans les 10 années à venir. « Les propriétaires ne disposeront d’aucune information sur les avis d’imposition permettant d’apprécier précisément les revalorisations à venir de leur valeur locative. C’est l’opacité la plus totale », observe Christophe Thevenot, directeur associé du cabinet de fiscalistes EIF.

Plus vicieux encore : tous les immeubles ou extensions de bâtiments, construits après le 1er janvier 2017, ne bénéficieront pas des effets de lissage… et subiront donc de plein fouet les effets des nouvelles bases locatives. “En clair, une entreprise située dans un immeuble datant de 2017 risque, dès cette année, d’être surtaxée de 250% par rapport au même immeuble voisin construit l’an passé”, ajoute Christophe Thevenot. Bref, la bombe est lâchée… Et on comprend pourquoi Emmanuel Macron semble vouloir enterrer cette réforme sur les logements des particuliers.

Merci de vos commentaires sur ce blog !

Plus d’infos et/ou Vos réactions :

Artisans, commerçants, profession libérale : MPB Conseils est un partenaire dans la vie de la petite entreprise, nous sommes là pour conseiller et trouver les solutions pour le pilotage de votre entreprise, et cela en temps réel. Avec une Méthode développée depuis 23 ans par le groupe RIVALIS,soit un outil plus un homme, nous accompagnons tous les patrons de TPE qui souhaitent améliorer leur rentabilité, réaliser un projet personnel ou professionnel. Bien entendu nous sommes à la disposition des créateurs d’entreprise pour les aider à réaliser leurs business plan. Enfin si l’entreprise rencontre des problème n’attendez pas qu’il soit trop tard, nous avons les solutions pour redresser la situation avec Rivalis en région Rhône Alpes Auvergne & pour notre part dans l’Ain & l’Isère Contactez nous sans hésiter ! 

 

Impôts: les réformes qui nous attendent !

Taxe d’habitation, CSG, ISF, impôt sur le revenu…. Le point sur les prochaines réformes fiscales du gouvernement.

Il y aura des gagnants et des perdants. Plutôt qu’une vaste réforme des impôts, Emmanuel Macron a annoncé une série de mesures étalées sur deux ans: hausse de la CSG, disparition de la taxe d’habitation pour 80% des ménages, taxe forfaitaire sur les revenus des placements, allègement de l’ISF… Son but: donner un coup de pouce au pouvoir d’achat des actifs pour stimuler la relance et l’emploi -quitte à augmenter la pression sur les retraités- et encourager l’investissement dans l’économie. Alors, gagnant, perdant? De quel côté serez-vous? Pour l’instant rien n’est voté mais voici ce qui s’annonce.

Impôts: les réformes qui nous attendent

Il y aura des gagnants et des perdants. Plutôt qu’une vaste réforme des impôts, Emmanuel Macron a annoncé une série de mesures étalées sur deux ans: hausse de la CSG, disparition de la taxe d’habitation pour 80% des ménages, taxe forfaitaire sur les revenus des placements, allègement de l’ISF…

Merci de vos commentaires sur ce blog !

Plus d’infos et/ou Vos réactions :

 

Impôts : le prélèvement à la source entrera en vigueur le 1er janvier 2019

   L’application de prélèvement à la source était initialement prévu au 1er janvier 2018 et avait été reportée par Emmanuel Macron.

Le prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu, dont l’application prévue au 1er janvier 2018 avait été reportée par Emmanuel Macron, entrera en vigueur le 1er janvier 2019, annonce Edouard Philippe dans une interview au Parisien/Aujourd’hui en Francedaté de mercredi.

Impôts : le prélèvement à la source entrera en vigueur le 1er janvier 2019

Le prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu, dont l’application prévue au 1er janvier 2018 avait été reportée par Emmanuel Macron, entrera en vigueur le 1er janvier 2019, annonce Edouard Philippe dans une interview au Parisien/Aujourd’hui en France daté de mercredi. « Bonne réforme », mais avec décalage.

Merci de vos commentaires sur ce blog !

Plus d’infos et/ou Vos réactions :

 

 

Emmanuel Macron : ce qu’il calcule pour réformer vos impôts

   MACRON – La mise en place du prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu est reportée au 1er janvier 2019, au lieu de 2018. Pour quelle raison exactement ? Suivez l’actualité du quinquennat Macron en direct

Emmanuel Macron : ce qu’il calcule pour réformer vos impôts

Dernière minute MACRON – La mise en place du prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu est reportée au 1er janvier 2019, au lieu de 2018. Pour quelle raison exactement ? Suivez l’actualité du quinquennat Macron en direct.

 

 

Merci de vos commentaires sur ce blog !

Plus d’infos et/ou Vos réactions :

 

Impôts : dernier jour pour les déclarations papier

Par internet, vous avez encore quelques semaines : jusqu’au 30 mai si vous habitez le Doubs et le Jura, et jusqu’au 6 juin si vous résidez en Haute-Saône ou dans le Territoire de Belfort.

C’est aujourd’hui le dernier jour pour déclarer vos revenus si vous le faites en version papier. Par internet, il vous reste encore deux ou trois semaines selon votre département de résidence.

Impôts : dernier jour pour les déclarations papier – France 3 Bourgogne-Franche-Comté

Codes internet perdus, informations manquantes, doutes de dernière minutes… Le centre des impôts de Chamars, à Besançon, a connu une forte affluence de contribuables ce matin. Même scénario à la maison des seniors, où des bénévoles et des personnels détachés del’administration fiscale peuvent vous aider à remplir votre déclaration.

Prélèvement à la source : où en est-on ?

La loi de Finances pour 2017 prévoit l’entrée en vigueur du prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu au 1er janvier 2018.

  Les entreprises artisanales sont-elles prêtes à mettre en oeuvre un tel dispositif ? Quelles démarches peuvent leur faciliter la vie ? Réponses avec un expert-comptable.
Ou en est-on de la mise en place de ce dispositif ? Les entreprises artisanales sont-elles en retard ?

Le prélèvement à la source est un dispositif qui va permettre à l’Etat de collecter l’impôt sur le revenu (IR) de chaque contribuable au moment de la perception du revenu et non plus l’année suivante comme c’est le cas actuellement. C’est le système de la Déclaration Sociale Nominative (DSN), en cours d’implémentation dans toutes les structures (la phase 3 a été mise en place sur le premier semestre 2017), qui va permettre aux entreprises de récupérer les éléments fournis par l’administration fiscale afin de collecter l’impôt sur le revenu pour le reverser à l’Etat.

Concrètement, l’administration va calculer pour chaque salarié son taux d’imposition en fonction des revenus de son foyer. Le taux dépendra du niveau de salaire. Si le salarié a d’autres revenus en plus de son salaire, il devra alors choisir entre un taux calculé en fonction de l’ensemble de ses revenus ou un taux fixé à partir de son salaire uniquement, le second choix lui permettant de conserver la confidentialité de ses autres revenus.

L’entreprise récupérera alors ce taux, ou le taux standard en l’absence d’information (si le salarié vient d’arriver dans la société par exemple) et collectera le montant d’impôt lié aux salaires du mois en cours directement sur le bulletin de paie. Ensuite, elle versera cette somme au Trésor Public, comme elle le fait déjà pour les cotisations sociales auprès de l’URSSAF et des autres caisses.

Début 2019, les salariés recevront une déclaration d’impôt intégrant les montants déjà payés sur 2018. Ils déclareront alors leur impôt comme c’est le cas actuellement, en ajoutant leurs crédits d’impôts éventuels (dons, travaux,…).

Toutes les entreprises qui sont passées à la DSN en 2016 ne sont donc pas en retard.

Comment cela va-t-il se passer pour les artisans exerçant en individuel ?

Pour eux, l’acompte à verser sera calculé sur la base du dernier revenu connu. Le principe de calcul sera comparable à celui des cotisations RSI. Début 2018, l’acompte d’impôt correspondra au revenu 2016 déclaré en juin 2017. Une fois la déclaration 2017 déposée (à priori en juin 2018), l’acompte sera calculé sur la base des revenus 2017. Si le résultat est déficitaire, l’acompte sera nul. Enfin, pour ceux qui sont dans des régimes forfaitaires (micro-BIC), l’acompte tiendra compte de l’abattement forfaitaire.
Le taux utilisé sera celui mis à disposition par l’administration fiscale sur l’avis d’imposition.
Une fois la déclaration de revenus envoyée, un complément d’impôt sera à payer avec étalement systématique si le solde dépasse 300 €. En cas de crédit, il sera automatiquement restitué.

Et pour les gérants majoritaires non salariés ?
Les gérants majoritaires relèvent d’un régime spécial au regard de l’impôt issu de l’article 62 du Code général des impôts mais ils ne sont pas moins imposables dans la catégorie des traitements et salaires. Ils sont ainsi assimilés à des salariés, même s’ils n’ont pas de bulletin de paie. Pour le moment, ils devraient donc a priori être prélevés de la même manière que les salariés sous forme d’acompte mensuel, sur la base de la rémunération versée.

Pourquoi parle-t-on d’ »année blanche » 2017 ?

Pour 2017, les impôts à payer en juin 2018 bénéficient d’un Crédit d’impôt spécial, le CIMR (Crédit d’impôt de la modernisation du recouvrement). Il permettra aux contribuables de ne pas payer à deux reprises l’impôt sur 2018. L’impôt de 2017 ne sera donc jamais payé, d’une certaine manière.
Pour éviter que les contribuables ne déclarent de trop fortes rémunérations en 2017 pour bénéficier de l’effet d’aubaine, l’administration a tout prévu. Le CIMR sera calculé pour les revenus non exceptionnels uniquement, et à partir d’une moyenne des bénéfices passés pour les indépendants.

Voici un exemple concret :

Un individuel a les revenus suivants
2014 : 40K€, 2015 : 50K€, 2016 : 60 K€, 2017 : 70K€

Le revenu non exceptionnel à retenir pour 2017 s’élèvera à 60 au lieu de 70 (plus faible entre 70 et 60)
Si le revenu 2018 s’élève à 80K€ : complément de CI de 80-70 = 10
Si le revenu 2018 s’élève à 50K€ : 50<60 donc pas de complément de CI
Si le revenu 2018 s’élève à 65K€ : complément de CI de 65-60 = 5

Pour optimiser et bénéficier au maximum du crédit d’impôt, il faudra donc avoir une rémunération à la hausse entre 2017 et 2018. Si elle est à la baisse, mieux vaut qu’elle soit supérieure à celle de 2016.

Comment l’anticiper lorsqu’on est artisan, patron d’une toute petite structure ?

Le tout est de s’assurer, si l’on a des salariés, que la DSN est bien mise en œuvre complètement. Pour le reste, et notamment la récupération des taux d’imposition, l’administration va communiquer à partir de juin 2017 et devrait transmettre les éléments nécessaires avec les déclarations de revenus et la DSN.

Existe-t-il des outils concrets pour s’organiser ?

Il faudra que les artisans s’assurent que la personne en charge de la déclaration des cotisations sociales a bien tous les éléments nécessaires pour la mise en place du prélèvement. Il n’y pas besoin d’outil particulier. Il faut juste un bon expert-comptable pour calculer l’acompte correct pour l’indépendant afin de prélever et de reverser le bon montant d’impôt pour chaque salarié !

Merci de vos commentaires sur ce blog !

Plus d’infos et/ou Vos réactions :